La chapelle

Chapelle de la vierge douloureuse

Chapelle de la vierge douloureuse

La chapelle dédiée à la Vierge Douloureuse où l’on vénère aussi Saint-Quirin est le plus ancien édifice de la commune. Son chœur remonte au milieu du XVème siècle. Le linteau de la porte d’entrée est gravé de la date 1658 qui marque sa restauration après la Guerre de Trente Ans. Durant la Révolution, elle servit d’étable et de magasin à fourrage et fut rendue au culte après le Concordat. Sa fondation est nimbée de mystère et on lui attribue une légende. Sortie indemne du dernier conflit mondial, elle servit d’église paroissiale d’avril à septembre 1945. La chapelle contient une Piéta  et de beaux vitraux installés par la maison OTT en 1900.

La légende de la chapelle

Pendant la Guerre de Trente Ans, lors de laquelle la commune eut d’ailleurs à endurer des souffrances terribles, s’éleva près du carrefour de la sortie nord du village le relais le plus important de la région. Le fils des propriétaires avait depuis des années quitté la maison paternelle pour suivre une des nombreuses armées de passage.

Un beau soir, un noble cavalier suivi de son ordonnance se présenta à l’auberge pour s’y restaurer et y passer la nuit. Le comportement du guerrier fit deviner son aisance et on s’empressa autour de lui. En regardant sa bourse garnie d’or et de ducats bavarois, la femme de l’aubergiste ne mit pas longtemps à dresser un plan diabolique.

Dans la soirée, elle en fit part à son mari qui, après quelque hésitation, y acquiesça. Il s’agit de tuer le soldat pendant son sommeil et de le dévaliser. A minuit, le sinistre couple pénétra à pas de loup dans la chambre du cavalier qui, plongé dans un profond sommeil, fut assommé et délesté de sa bourse. Puis, les meurtriers transportèrent le cadavre dans la cour et le basculèrent dans le puits. Quant au cheval, on le lâcha dans les prés avoisinants.

La légende de la chapelle de Gambsheim

La légende de la chapelle de Gambsheim

Le matin, le valet qui a dormi dans la grange, s’étonna de la disparition. Il vient s’enquérir chez les aubergistes qui lui expliquèrent que celui-ci était parti de grand matin. Pris de soupçon, l’ordonnance fit des recherches et découvrit le cheval. Il ne tarda pas à découvrir le corps de son maître dans le puits où les assassins l’avaient précipité imprudemment. Le fidèle serviteur leur apprit  alors qu’ils avaient tué leur propre fils qui voulait faire la surprise de ne se faire reconnaître que le lendemain de son arrivée. De désespoir, la mère se jeta à son tour dans le puits, le père se pendit dans la grange et leur fille devint folle. Plus tard, l’auberge fut vendue et avec la recette on restaura la chapelle qui est de nos jours encore un lieu de pèlerinage fréquenté.

un spectacle historique : Worheit un Legend von üneri Kapall relate cette légende en juin 2009
le DVD est disponible en mairie (20€)
Voir plus de détails dans l’Info G de 2010 (PDF)